Voici des petites mains potelées qui à tout moment cherchent la mienne.
Oui, tous les jours à un moment donné ou à un autre, les enfants de deux ans avec lesquels je vis l’école viennent chercher et trouvent la mienne.
Pourquoi cette recherche de contact, ce lien par la main ?
La main est l’élément corporel qui est le prolongement du coeur ou sa traductrice surtout chez les petits enfants. Elle peut caresser, chatouiller, taper, communiquer…Alors forcément, ils cherchent la nôtre. Ils veulent au delà des mots qu’ils n’ont pas encore, nous dire leur colère, leur tristesse, leur amour…et ils y parviennent très bien.
Le froid arrive et à chaque récréation, une petite main vient se lover dans la mienne et nous cheminons comme cela dans la cour quelques minutes, et pas besoin de mots pour que nous célébrions ce moment de douceur eux comme moi.
Et puis, je crois que cette main c’est un outil des plus fabuleux. Il est celui qui donne et celui qui reçoit et parfois, on ne peut plus faire la différence entre ces deux actions tant elles sont liées.
La main c’est elle qui produit, qui crée.
Les enfants me montrent chaque jour combien utiliser ses mains donne de l’élan, de l’assurance, de la joie. Vivre à leur côté me rappelle chaque jour combien cela peut être difficile de mettre une chaussure, enfiler son pull, peindre, coller, enfiler des perles, faire un puzzle… Et puis, ils me rappellent aussi la JOIE lorsqu’enfin, ces petites mains prennent de l’assurance et réussissent l’action souhaitée. Et là, ils célèbrent ou plutôt, nous célébrons tous cela.
Oui, ce qui dans un an semblera naturel, aujourd’hui demande de l’entraînement.
La main c’est celle qui crée et aujourd’hui, je ressens de plus en plus le besoin de créer non pas intellectuellement mais avec mes mains.
Oui, besoin de dessiner, de sculpter du bois, de faire de la poterie…je crois que j’ai besoin de revenir à ce qui fait une partie de mon humanité et qui à fait homme l’Homme.
Alors en ce début janvier, et si nous reprenions pleinement nos vies en main ?
Katia