Au fil de nos pas, nous avons marché et ils nous ont menés dans une librairie. Nous avons découvert un rayon très conséquent de livres sur le développement personnel. Des dizaines de méthodes, d’expériences pour guider les lecteurs vers eux-mêmes …
Et puis, nous avons réfléchi à tout cela car dans nos cours, nous arrivent des personnes qui souhaitent évoluer, changer. Elles s’investissent avec passion pendant quelques cours, se reconnectent à leur corps, à la joie, au groupe, en disent du bien …et puis, disparaissent.
En les recroisant, elles nous disent qu’elles ont découvert une autre discipline. Et puis, nous les recroisons l’année suivante et c’est de nouveau une autre discipline qui a pris le relais.
Chacun est libre de faire ses choix et d’aller chaque année vers une discipline, un art…
Mais, ce zapping ne cache t-il pas le fond de la situation ?
Quel est-il?
La peur de la confrontation.
Avec qui ?
Avec soi.
Confronter signifie examiner dans un esprit de comparaison, pour mettre en évidence les rapports de ressemblance ou de différence sur lesquels fonder son opinion.
Dans le cadre du développement personnel, il ne s’agit pas de confronter son opinion mais son être, entre celui pensé et celui présent.
Lire des tas de livres, expérimenter des tas de méthodes, de disciplines, oui, c’est stimulant, enthousiasmant mais va arriver le moment où de tout cela va jaillir nos paradoxes, notre (lourd) constat entre celui dont on se pense et celui qu’on est.
Et c’est là que les vrais développement et changement commencent.
Il s’agit de faire des constats sur notre manière d’agir, de réagir face aux situations (on retrouve l’importance de s’observer dans l’énnéagramme) et de définir nos compulsions, le moment où l’on va réagir de manière automatique et souvent non juste pour nous, pour l’autre.
D’après le Larousse (notre dictionnaire préféré), la compulsion c’est la force intérieure par laquelle le sujet est amené à accomplir certains actes et à laquelle il ne peut résister sans angoisse.
Le Systema permet ce travail de recherche et d’analyse de ses compulsions mais pas uniquement de manière intellectuelle. Ici, cela va passer par le corps, par le lien physique à l’autre et … à la confrontation.
Si nous voulons vraiment évoluer et bien, il nous faut accepter avec douceur et énergie cette confrontation, cesser de fuir nos compulsions, nos paradoxes et se mettre avec sincérité et joie au travail.
Comment ?
– Avancer pas à pas.
– Ne pas oublier que seul on va plus vite, mais accompagné on va plus loin.
– Se rappeler que l’espoir et le temps sont nos alliers.
Oui, garder l’espoir car espérer, c’est attendre avec confiance (et dans l’action) quelque chose qui va arriver.
En ce mois de juin, nous vous souhaitons beaucoup d’espoir car c’est un ingrédient très riche pour vivre et grandir au quotidien.
Katia & Jérémie