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Prévenir avant de guérir

Lors de mes dernières balades à moto au grès des routes charentaises, j’ai été frappé de voir de nombreuses banderoles : « Cherche médecin » à l’entrée de villes et villages.

Cela m’a suscité un constat : le modèle de santé évolue et c’est très concret.

Ma réflexion a été de me demander ce que je pouvais faire par rapport à cette situation.

Qu’est ce que je peux mettre en place pour limiter les besoins en médecin pour moi et autrui ?

Comment gagner en autonomie par rapport au système de santé ?

Voici une proposition.

Il est aussi clair pour moi que pour certains médecin et scientifiques, que les maux du corps sont en partie liés au vécu émotionnel de chacun.

Une fois que je sais cela, que puis-je mettre en place ?

Les émotions sont avant tout des phénomènes corporels dont le but est d’assurer l’équilibre, la survie de notre organisme.

Selon l’expression d’Alice Miller, « le corps est le témoin lucide des émotions et des maux ». 

Je vous propose de donner une place particulière à votre corps dans votre quotidien.

Je vous invite à apprendre à l’écouter et à lui donner ce dont il a besoin, ce qu’il réclame.

Comment y arriver ?

Cela, personne peut le faire à votre place. C’est à la fois une chance et une difficulté.

C’est une chance car en prenant le temps de l’écouter et de le libérer vous deviendrez plus autonomes et votre vie sera plus fluide.

C’est une difficulté car notre corps est bien souvent mis de coté dans notre rythme de vie moderne.

Voici quelques exemples qui aliènent le corps :

– j’ai des objectifs parfois intenables ;

– mon mental est omniprésent dans mon travail et ma relation à l’autre ;

– je suis extrêmement sollicité par de nombreux produits (chimiques, virtuels, mécaniques, intellectuels) qui se substituent à mon pouvoir et me fait le remettre à l’extérieur de moi-même.

Que faire après ce constat ?

Se mettre en mouvement.

L’émotion est mouvement alors pourquoi rester immobile et réfléchir à ce qui pourrait bien m’aider ?

En effet, il est difficile de trouver mentalement et verbalement une réponse car ici, nous parlons du langage du corps et des émotions et il est bien délicat de mettre des mots dessus. Le corps a son propre langage, ses propres sensations et sa propre subtilité.

Dans un environnement où la vue est le sens privilégié pour observer et prendre des décisions, l’idée ici est d’écouter le corps et de le laisser s’exprimer et pour cela, le verbe n’est pas nécessaire.

C’est passer à l’action qui est essentiel.

Quel genre d’actions ?

Je vous propose des principes pour ces actions :

– simplicité : limiter la réflexion ;

– relaxation : limiter l’utilisation de la force pour contourner les blocages corporels ;

– continuité : passer/rester dans un état de flux ;

– fluidité : éviter de créer de la résistance ;

– écoute de soi (sensations corporelles, blocages dans le mouvement) : éveiller la conscience de soi ;

– respiration : me donner les ressources et le rythme nécessaires aux mouvements ;

– joie et plaisir : créer de la motivation ;

– accueillir avec douceur les constats faits durant l’exercice car il n’y a pas d’objectif de performance à atteindre.

Un exemple ?

Je vous propose une routine pour l’été de 15 minutes à réaliser régulièrement.

Cohérence cardiaque – inspiration par le nez en 5 secondes et expiration par la bouche en 5 secondes en sentant cette respiration qui fait bouger la zone de la cage thoracique où se trouve mon coeur. Vous pouvez vous aider d’une bande son sur internet ou d’une montre – 5 minutes – (Vidéo cohérence cardiaque).

Mouvements libres au sol – dans la continuité de la cohérence cardiaque, je bouge en conscience au sol, avec la sensation de me faire du bien par le massage qu’il procure. Ces mouvements se font en respiration : j’inspire par le nez sans bouger et en étant détendu. J’expire par la bouche en bougeant de manière libre en limitant les pensées – 10 minutes

Il s’agit là d’un exemple et les temps sont indicatifs, sentez-vous libres de les adapter selon vos ressentis et vos possibilités du moment. Demandez-vous : quelle est la fréquence et quel est le temps réalistes pour moi ?

Ex : 3 fois par semaine, 1 fois par jour, 1 minute, 3 minutes ? – (Voir Vidéo ci-dessous).

Il est juste, selon moi, d’être persuadé que même si les résultats à très courts termes ne sont pas flagrants, ceux à court, moyen et long termes le sont.

Je vous propose de passer à l’action et évaluer (avec douceur) vos résultats plutôt que d’attendre la solution miracle car pour les miracles, ce n’est pas ici, la place est déjà prise.

 

N’hésitez pas à partager avec nous vos questions et vos ressentis après cet exercice.

Pour celles et ceux qui souhaitent expérimenter cela avec nous et aller plus loin, c’est avec plaisir que nous vous accueillerons lors des cours et des stages à venir.

Bel été de re connexion au corps et à votre autonomie.

Jérémie Ducheine